Ebook: Tell Shiukh Fawqani, 1994-1998
- Genre: History // Archaeology
- Series: History of the Ancient Near East / Monographs VI/1
- Year: 2005
- Publisher: S.A.R.G.O.N. Editrice e libreria
- City: Padova
- Language: English, French
- pdf
En 1988, le gouvernement syrien a entrepris, sur l’Euphrate, au niveau de la ville d’el-Qitar, à une cinquantaine
de kilomètres au sud de la frontière turque, la construction d’un barrage pour constituer une réserve d’eau,
destinée à la fois à l’alimentation d’un complexe hydroélectrique et à l’irrigation. Cet ouvrage, appelé
“ barrage du Tishrin ”, est le dernier projet industriel réalisé sur le Tigre ou l’Euphrate au XXe siècle. Il a donc entraîné, comme tous ceux qui l’ont précédé durant ces cinquante dernières années en Iraq, Turquie
et Syrie, la mise en œuvre d’un vaste programme de fouilles archéologiques de sauvetage dans la vallée
qui devait être inondée1. Ces opérations qui devaient être menées à bien avant la mise en eau du barrage furent donc menées au rythme accéléré qu’impose toute entreprise de sauvetage2. Ainsi la Direction
Générale des des Musées de Syrie (DGAMS) invita les archéologues de tous les pays intéressés par
l’archéologie en Syrie à participer à ce programme de sauvetage. La zone inondable couvrait une superficie
d’environ une soixantaine de kilomètres du nord au sud (depuis el-Qitar jusqu’à la frontière syro-turque) et
de deux à quinze kilomètres dans le sens est-ouest. Comme en témoignent les premiers rapports préliminaires
publiés3, répondirent à cette invitation des équipes allemandes, américaine, australienne, belge, britannique,
canadienne, danoise, espagnole, françaises, hollandaise et italiennes. Chacune d’entre elles se vit confier la fouille d’un site de la région.
Au cours du mois de
septembre 1993, Luc Bachelot eut la possibilité,
pendant trois semaines, de
parcourir la zone concernée
en vue d’y repérer un site
susceptible d’être fouillé.
Son choix s’est porté sur Tell
Shiukh Fawqani en raison
de sa taille relativement
importante (250 m x 150 m
x 25 m de haut) et de son
implantation sur la rive gauche
de 1’Euphrate, à un lieu de
franchissement possible du
fleuve. Ce site apparaissait
comme un point de contrôle,
situé entre deux villes célèbres
de l’Antiquité : Karkemish
(tout proche de la petite ville
moderne de Djerablous, sur la
rive droite du fleuve, à dix-huit
kilomètres environ au nord de
Tell Shiukh, et sur la frontière
turque) et Til Barsib, l’actuel
Tell Ahmar (à environ dix-huit
kilomètres au sud), au cœur
d’une zone de contacts entre la région côtière, la Djezireh du nord et 1’Anatolie.
Dès 1994, contact fut pris entre Luc Bachelot (CNRS-Paris) et Frederick Mario Fales, enseignant
l’histoire du Proche-Orient ancien à l’université de Udine, pour l’organisation d’une mission conjointe4.
Un permis de fouille fut accordé par la direction des Antiquités et des Musées de Syrie à Luc Bachelot
en septembre 1994.
de kilomètres au sud de la frontière turque, la construction d’un barrage pour constituer une réserve d’eau,
destinée à la fois à l’alimentation d’un complexe hydroélectrique et à l’irrigation. Cet ouvrage, appelé
“ barrage du Tishrin ”, est le dernier projet industriel réalisé sur le Tigre ou l’Euphrate au XXe siècle. Il a donc entraîné, comme tous ceux qui l’ont précédé durant ces cinquante dernières années en Iraq, Turquie
et Syrie, la mise en œuvre d’un vaste programme de fouilles archéologiques de sauvetage dans la vallée
qui devait être inondée1. Ces opérations qui devaient être menées à bien avant la mise en eau du barrage furent donc menées au rythme accéléré qu’impose toute entreprise de sauvetage2. Ainsi la Direction
Générale des des Musées de Syrie (DGAMS) invita les archéologues de tous les pays intéressés par
l’archéologie en Syrie à participer à ce programme de sauvetage. La zone inondable couvrait une superficie
d’environ une soixantaine de kilomètres du nord au sud (depuis el-Qitar jusqu’à la frontière syro-turque) et
de deux à quinze kilomètres dans le sens est-ouest. Comme en témoignent les premiers rapports préliminaires
publiés3, répondirent à cette invitation des équipes allemandes, américaine, australienne, belge, britannique,
canadienne, danoise, espagnole, françaises, hollandaise et italiennes. Chacune d’entre elles se vit confier la fouille d’un site de la région.
Au cours du mois de
septembre 1993, Luc Bachelot eut la possibilité,
pendant trois semaines, de
parcourir la zone concernée
en vue d’y repérer un site
susceptible d’être fouillé.
Son choix s’est porté sur Tell
Shiukh Fawqani en raison
de sa taille relativement
importante (250 m x 150 m
x 25 m de haut) et de son
implantation sur la rive gauche
de 1’Euphrate, à un lieu de
franchissement possible du
fleuve. Ce site apparaissait
comme un point de contrôle,
situé entre deux villes célèbres
de l’Antiquité : Karkemish
(tout proche de la petite ville
moderne de Djerablous, sur la
rive droite du fleuve, à dix-huit
kilomètres environ au nord de
Tell Shiukh, et sur la frontière
turque) et Til Barsib, l’actuel
Tell Ahmar (à environ dix-huit
kilomètres au sud), au cœur
d’une zone de contacts entre la région côtière, la Djezireh du nord et 1’Anatolie.
Dès 1994, contact fut pris entre Luc Bachelot (CNRS-Paris) et Frederick Mario Fales, enseignant
l’histoire du Proche-Orient ancien à l’université de Udine, pour l’organisation d’une mission conjointe4.
Un permis de fouille fut accordé par la direction des Antiquités et des Musées de Syrie à Luc Bachelot
en septembre 1994.
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